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décembre 22, 2005

Tout le monde disparaît

Ça fait quelque temps que tout le monde semble avoir le moral à plat dans ma famille. C'est compréhensible. Deux personnes de ma famille sont décédées en moins de deux mois. D'habitude tu vois tes cousins, cousines quand c'est l'anniversaire de quelqu'un. Maintenant on se voit plus souvent. Pas parce que c'est la fête de quelqu'un mais bien parce qu'une personne de notre famille est morte. On ne se réunit pas devant un gâteau au chocolat mais bien devant un cercueil d'Urgel Bourgie. Ça devient vite déprimant et ça me rend triste. D'autres mauvaise nouvelles ce son rajoutées depuis que je suis en vacances. Ma tante est rentrée à l'hôpital assez rapidement parce qu'elle ne ce sentait pas très bien. Par après mon père ma dit qu'elle avait une forme de cancer dans les intestins mais que ça va probablement guérir. Ensuite, mes parents m'aprennent que finalement c'est plus grave qu'on pense et qu'elle restera plus longtemps à l'hôpital. Maintenant, j'apprend que ma tante es gravement malade, qu'elle a des cellules cancéreuses partout dans le corps et qu'elle va bientôt mourir. Ça me détruit complètement et j'ai le coeur déchiré en miette. Ma mère est allée la voir à l'hôpital la semaine passé et elle était dévastée. À ce qu'il parraît, elle n'est même plus reconnaissable. J'aimerais lui rendre visite et ensoleillé sa chambre pendant quelque moment. Juste une petite présence pour lui faire comprendre qu'elle n'est pas seule et que je l'aime énormément. Mais en même temps, j'ai vraiment peur d'y aller. Peur d'être effrayé et de ne pas être capable de m'empêcher de pleurer devant elle. Voir presque la mort en face de soi. Voir une personne cher à tes yeux qui disparaît devant toi. Je ne sais pas si je vais êre assez forte pour y aller. Je ne pense pas. J'ai l'impression que tout le monde disparaît autour de moi. Ça me fiche la trouille. Qui est le prochain à mourir ? Qui est la prochaine personne qui va apprendre qu'elle est malade pour aucune raison ? D'aussi loin que je peux me souvenir, j'ai toujours eu peur de la mort. Je ne parle pas du fait de s'inquiéter pour le futur ou de n'avoir pas hâte à la dernière étape de ma vie. Je n'ai pas seulement peur de la mort je suis effrayée. Et ce depuis que je suis toute petite. Vous savez quel est mon souvenir d'enfance la plus marquant ? Ce n'est pas à un des mes aniversaires, ni mes premières journée d'école. Le souvenir le plus marquant de mon enfance se déroulait durant une fête qui se faisait chez moi. Je regardais les gens de ma famille, mes tantes, mes oncles mes grand-parents. Et j'ai soudainement prit conscience que chacun d'eux allaient disparaître un de ses jours. J'étais assise sr le divan et j'ai commencé à pleurer en me cachant le visage. Mon père est venu me voir et m'a demandé pourquoi je pleurais. J'ai répondu: "J'ai peur de mourir." Je n'avais pas plus de 6 ans. Depuis ce temps-là ça m'effrait au plus au point. Parfois le soir je pense à la mort. J'essaie de m'imaginer en trein d'arrêter de penser, d'arrêter d'avoir une conscience, d'arrêter de voir et d'entendre, arrêter de respirer. Arrêter d'exister. Ça m'inquiète tellement que je suis incapable de dormir durant la nuit. Ça me fais pleurer. Et ça m'arrive au moins une fois par mois, une nuit comme ça. À un moment de ma vie, j'ai arrêter d'avoir peur de la mort. J'étais tellement malheureuse, je détestais qui 'étais, je me trouvait horrible et les autres me le faisait bien comprendre. On me disait des choses tellement dégradantes à chaque jour que j'avais fini par y croire. Comme un lavage de cerveau. Je me sentais inutile à la société, j'avais plutôt l'impression que je nuisais au bonheur des autres. Je me noyais tranquillement dans le désespour en espérant que quelqu'un vienne me sauvé. Mais ce n'est jamais arrivé. Je lançais des signaux de détresse sans qu'une seule personne puisse les capter. J'étais rendu obsédé par la mort. Je la souhaitais au plus profond de mon coeur. Je voulais arrêter de souffrir, arrêter de pleurer, arrêter de me faire mal. Je me coupais pour me sentir vivante à nouveau. Quand je voyais du sang sortir de ma peau j'avais l'impression d'accomplir quelque chose de grand. Ça me faisait tellement de bien quand je me faisait mal. C'était rendu que je me demandait comment les autres allaient réagir quand ils allaient savoir que jétais morte. Je me disais: "Ils vont tellement regretter de m'avoir fait aussi mal !". Un soir pendant que j'étais en crise de panique et que je me suis rendu compte que me mutiler ne me procurais plus aucune satisfaction j'ai décidé de prendre toute les pilules qui me tombaient sur la main (...la joie d'avoir des parents médecins..ce n'était pas des advils, ni des tylenol) et de les avaler le plus rapidement possible. Je ne voulais pas prendre mon temps car je savais que si je le faisais j'aurai le temps de m'inquiéter et de tout laisser tomber. Je me dépechais à en prendre le plus possible et puis tout-à-coup j'ai perdu conscience. La seule chose que je me suis souvenu après ça cétait que j'étais rendu à l'hôpital et qu'on m'avait vidé l'estomac. Je ne pourrai jamais oublié ce que j'ai ressentie quand je me suis rendu compte que j'avais manqué mon coup.
Maintenant quand je repense à ça ou que j'e¸n parle à quelqu'un j'ai encore la voix qui tremble et les yeux plein d'eau. Ça me donne le cafard. C'est malheureux comme moment et il est évident que j'aurais préféré que ça n'arrive pas. Je suis une personne avec une personnalité très forte mais émotionnellement c'es tout le contraire. Je suis trop fragile, très (trop?) sensible. Mais ce que je peux dire c'est que maintenant je suis tellement heureuse d'être en vie. Je suis contente de continuer à vivre autant de nouvelles expériences et connaître des gens extraordinaires. Il y a ces personnes que j'adore qui m'aprenne quelque chose de génial. Ils m'aprennent à être heureuse et c'est le meilleur cadeaux qu'ils peuvent m'offrir.Ils faut pas oublier d'écouter les gens et d'être attentifs à ce qu'ils nous disent. Une seule phrase peux être un crie d'aide et vous devez le capter. L'être humain est extrêment fragile et on ne doit pas le laisser s'effondrer dans sa tristesse.
Après avoir voulu disparaître à mon tour, j'ai recommencé à avoir peur de la mort. Peut-être parce que j'étais à deux doigts de l'atteindre. Après tout, si mes parents m'avaient trouvés quelques minutes plus tard, je ne serais plus de ce monde. Je veux vraiment profité de la vie et je ne manque aucune occasion de dire à mes proches que je les aimes. On sait pas ce qui peux arriver. Et c'est pas vrai que "ça arrive juste aux autres". Il faut s'enlever cette idée là de la tête.
Je pense que je vais toujours avoir peur de la mort. Mais maintenant je ne la souhaite plus et je crois que c'est ce qui compte.

1 Comments:

Blogger Spiritual Machine said...

Tu lieras un philosophe grec nommé Épicure, dans son oeuvre, il y a quelques chapitres qui rejoignent ce que tu as dit! En bref, étant donné que je sais très bien sui tu ne vas pas fouiller et lire tout ce qu'il a écrit pour quelques passages, bien il dit que l'on ne doit pas avoir peur de mourrir, car quand on est mort, on ne sens plus rien, nous n'avous plus aucune sensations. (Évidamment, pendant que l'on vie c'est le contraire!) Donc, que lorsque l'on est mort, on ne s'en apperçois pas.

Mais je comprends ce que tu veux dire par avoir peur de la mort, c'est plus dans le sens de perdre ceux qui te sont cher ou les derniers moments à être en vie.

Pour ce qui est du bon vieux "ça n'arrive qu'aux autres", disons que de mon côté, dans la famille ou surtout les amis de la famille lors des 10 dernières années mes parents ont du perdre 5 personnes qu'elles connaissent bien, 2 ou 3 autres personnes ont eu le cancer et s'en sont remis ou sont entrain de dépérir, et une des meilleurs amies à ma mère viens d'entrer à l'hopital la semaine dernière car ses reins ne fonctionnent plus et son coeur fonctionne à 50%. Donc, je sais ce que c'est.

Met un sourrir dans ta face et continue à vivre!

On est tous avec toi!

p.s. Je te conseil d'aller voir ta tente, même si tu pleurs. Car si elle meurt et que tu n'y a pas été, tu vas peut-être le regretter. Je te laisse méditer sur ça!

3:49 p.m.  

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