De midi à minuit
Hier après être revenu de mon examen de français, mon père m'a pris les deux épaules en me shakant de gauche à droite comme un repas shake n' bake et m'a dit: "VÉRO!! OUI ... TU AS FINI TON DEC !!!!" -ah ouin? ah ok.. Je sais pas pourquoi mais auparavant la fin de l'école était un moment tellement excitant mais on dirait que je suis juste trop fatigué pour réagir. Peut-être que je ne le réalise pas mais pour l'instant je ne suis pas si nostalgique que ça. Fake vu que pour le moment je n'ai rien à dire là dessus, je vais faire un survol jusqu'en soirée de cette journée-là. Après l'épreube ministérielle j'étais vraiment épuisé et je savais que je le serais encore plus car en soirée j'allais à la première de Star Wars à minuit au Colossus. C'ets vrai que je suis pas une fan de Star Wars mais n'empêche que je les ai tous vu que que j'avais voir celui-ci à un moment ou un autre. Et en plus, c'était une activité que le monde de ma job avait organisé et je m'avais dit qu'en acceptant l'invitation ça m'aiderait à m'intégrer plus facilement dans le groupe. Je suis arrivé au cinéma vers 19h30 pour rejoindre mon monde qui était là depuis 16h30. Déjà à 20h00, les files étaient pleine à craquées et ça débordait de partout. Pour passer le temps nous avons jouer aux cartes et même organisé un tournois du jeu "Guess Who?" (d'ailleurs je voudrais remercier Laurent de m'avoir donner ce cadeau format portatif). Mais c'était vraiment long attendre et parfois j'avais juste le goût de partir pour aller rejoindre mon lit. Rendu 23h00 j'en pouvais plus... Il faisait chaud, j'avais mal aux jambes, mal au coeur et je m'endormais. Il y avait tellement de monde que la file faisait le tour du colossus. Une chance qu'on était au début de la file parce qu'on a eu des super de bonnes places. Quand on a pu s'asseoir dans la salle de cinéma j'ai commencé à cogner des clous pour de vrai. Les previews étaient carrément interminables et j'étais persuadé de m'endormir durant le film. Et c'est ce qui est arrivé. Mais là...OOHH... CALMEZ-VOUS.. je sais que certains voient mon geste comme étant un péché mais je n'ai pas dormi durant tout le film mais bien à quelque petits moments et j'ai été capable de suivre et comprendre l'histoire pareil. (..bon c'est pas comme si c'était vraiment compliqué). À la sortie du film je voulais me garrocher dans ma voiture pour aller ENFIN dormir. Alors j'arrive dans le parking à la place où j'avais stationné la voiture...uhm....bizarre. J'étais certaine d'avoir laissé l'autot ici. Bon c'est pas grave, elle est surement dans la rangée suivante. Eeee..elle n'y est pas non plus. Bon là je commence à freaker un peu mais pas trop. Je commence à marcher plus rapidement et à observer toutes les Volswagens devant moi... OÙ EST LA PUTAIN DE VOITURE MERDE ??? Je me dis que ça doit être la fatigue qui pourrait m'aveugler autant alors je décide d'attendre que plusieurs voiture s'en aille pour voir ce qui resterait. Alors j'attend, j'attend, j'att...QUOI?? Le parking est rendu vite... FUCK...OÙ EST L'AUTO? Je capote vraiment et commence une crise de panique en pensant qu'on a volé l'auto de ma mère et que ça coûte foutrement cher et que je suis dans la merde jusqu'au coup, même que je vais me noyer dedans. Il est 3h30 du matin et je suis toute seule dans la stationnement du Colossus. Fuck, j'ai rien d'autre à faire que d'apeller mes parents pour me faire engueuler comme du poisson pourrie. Mes parents viennent me chercherbet décident de faire le tour du parking avant de partir... c'est vide. Bon on va aller voir le stationnement de l'autre entrée du cinéma..On voit une Volswagen indigo...ah c'est bizarre, elle ressemble à celle de ma mère. HEIN? C'est vraiment l'auto de ma mère. Là je comprend absolument rien et je répète que c'est pas moi qui l'a "parké" là. Finalement mon père me dit: " Es-tu vraiment certaine que tu ne l'a pas stationné ici et que quand tu es sorti du cinéma, tu a pris l'autre entrée qui donne sur l'autre parking complètement identique à l'autre que que tu a confondu le tout ? " hihi....woups...désolé! (*ostie de cruche..*). Ben oui c'est ça qui est arrivé. Quand je suis sortie de la salle de cinéma, j'étais super fatigué et j'ai pris la sortie de gauche au lieu de droite. Ouan....... (soupir)
Je ne sais plus si ce que je connais de moi est encore vrai ou si c'est des mensonges que j'ai appris comme étant la vérité. Peut-être que ça fait tellement longtemps que je me dit que je suis ainsi que j'ai fini par y croire. Est-ce que ça se peut? Se mentir à nous même et y croire? S'inventé une personnalité et être certain que c'est la bonne ?
J'ai toujours dit et penseé que j'acceptais la critique des autres les bras grands ouverts et que je respectais les opinions des autres sans aucun problème. Je l'ai toujours dit et puis là.. je me rend compte que j'ai du mal à accepter les critiques négatives et que je sent toujours le besoin de me justifier pour faire changer les idées des autres. Mais qu'est-ce qui m'arrive? J'ai toujours cru être le contraire. Je ne comprend pas ce qui se passe.
J'ai toujours su que j'étais une fille ouverte d'esprit, simple et qui ne s'inquiète de rien. Que c'est-il passé ? Je me rend maintenant compte que j'ai parfois des immenses crises de jalousie. Je continue à me répéter que ce n'est pas vrai puisque j'ai jamais été comme ça. Je croyais être forte en étant capable de réfléchir aux problèmes avant d'agir. Mais je ne fait que crier et me boucher les oreilles. Je ne me sent pas bien, j'ai l'impression de m'avoir perdu à quelque part.
C'est comme si j'avais une 2e personnalité qui se contredis sans arrêt. Plusieurs personnes ont fait la remarque que je me contredisait régulièrement. Je ne sais plus ce que je suis. On dirais que je suis 2 personne se battant pour prendre place d'un seul corps. Ce qui fait que quand une des personnalités prend place, l'autre en a pour absolument rien même qu'elle ne se rapelle pas toujours de ce que l'autre a fait ou dit.
Je me réveilles un matin avec le sourire et l'envie d'embrasser tout le monde et puis l'autre matin je me lève avec les yeux vitreux et un seul désir, celui de disparaître. Et c'est durant ces jours-là que mes pensées négatives sont tellement fortes que mon mal de vivre bouillonne à l'intérieur de mon corps. Ça pétille tellement fort que je suis incapable de me concentrer sur quoi que ce soit. Mes bras deviennent tendus, mes mains deviennent crispées et ej sais que si je ne fais rien, quelque chose de vraiment désastreux risque d'arriver. C'est ici que je sent qu'il ne reste qu'une chose à faire.
M'infliger de la douleur. Je me coupe avec différents objets, je plante mes dents dans mon peau le plus violemment possible et ce n'est qu'en voyant ces traces rougeatres que la tension fini par se dissiper. Je peux enfin me concentrer. C'est quelque chose d'incontrôlable. Je n'ai jamais voulu me faire mal mais quand ce malaise m'habite je devient une tout autre personne. Ce n'est plus moi qui dirige mes actes mais bien une force désagréable qui s'implante directement dans mes veines et pousse ma consciente à faire un acte autodestructeur. C'est comme prendre de la drogue, tu es conscient des répercussions mais tu ne peux t'empêcher d'agir de la sorte.
Je sais que ça fait peur à beaucoup de gens et c'est normal puisque j'agirais probablement de la même façon. L'auto-mutilation n'est pas chose courante, quoique bien établie dans la génération présente. Je ne sais pas quoi répondre à ceux qui sont en état de choc en ce moment. Je suis désolé.. Je le suis encore plus envers moi-même.
Comme n'importe qui, je vie des hauts et des bas. Mais il semble bien que mes "bas" m'affectent d'une manière assez impressionnante. C'est maintenant que je réalise que je n'ai rien d'une "dure". Je suis faible. Et puis après ? Est-ce que je suis un cas problématique ? est-je un problème ? Est-je des problèmes ? Suis-je le problème. Ça, je ne le sais pas. Tout ce que je sais, c'est que ma personnalité est trouble. Parfois je me crois guérie. J'ai déjà été voir des psychologues en pensant que tout serait désormais normal. Mais ça n'a pas fonctionner. J'ai déjà été sous médications. J'ai jamais vu les résultats...
J'essaie vraiment de comprendre d'où me vient cette inquiétude de la vie, d'où vient ce malaise omniprésent, quel est l'origine de ces tendances destructrices ? Je ne trouve aucune réponse valable et continu de déscendre vers le néant. Mon estime est si silencieux, que je me suprend à chaque fois de me rendre compte qu'il peut encore décliner autant. Il n'y a donc aucune fin ? Aucun fond ? Aucune solution.
Je continue donc à me battre. Je n'ai pas vraiment le choix. Je mène une bataille contre je ne sais trop quoi, mais je sais que j'en mène une.